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Rainer Maria Rilke: La Fontaine - ZaunköniG - 18.05.2007 Rainer Maria Rilke La Fontaine Je ne veux qu'une seule lecon, c'est la tienne, fontaine, qui en toi-même retombes - celle des eaux risquées auxquelles incombe ce céleste retour vers la vie terrienne. Autant que ton multiple murmure rien ne saurait me servir d'exemple; toi, ô colonne légère du temple qui se détruit par sa propre nature. Dans ta chute, combien se module chaque jet d'eau qui termine sa danse. Que je me sens l'élève, l'émule de ton innombrable nuance! Mais ce qui plus que ton chant vers toi me décide c'est cet instant d'un silence en délire lorsqu' à la nuit, à travers ton élan liquide passe ton propre retour qu'un souffle retire. Fontäne Daß mir von dir noch eine Weisheit werde, die du zurückfällst in dich selbst, Fontäne; aus abenteuerlichen Wassern, jenen, die himmelstümend wiederkehrn zur Erde. Wenn man dein vielgestimmtes Murmeln hört, glaub ich, brauch man kein besseres Exempel, als dich, du lichte Säule eines Tempels, die sich durchs eigne Wesen selbst zerstört. Wie deine Wasser fallend, steigend tanzen, spür ich dir nach, unendliche Nuancen notiere ich, dein eifriger Student. Was überzeugt mich mehr als dieses Singen, das man als Atemholen wiederkennt, wie du passierst im Fall dein eignes Springen |