24.11.2010, 14:57
Aux Jeunes Gens
Riez ! il nous est cher de vous sentir contents ;
La divine gaîté, cette sœur du courage,
Vous convie à braver l'horizon gros d'orage,
Sous l'immense arc-en-ciel qu'elle dresse à vingt ans.
Vous pouvez rire, vous ! Le rire n'a qu'un temps,
Et l'oubli des douleurs n'appartient qu'à votre âge ;
Même sur le bâillon mis au Droit qu'on outrage,
Vous jetez pour un jour des voiles éclatants.
Riez, car à vous seuls est permise la joie.
Le blé naissant n'a point, quand son épi verdoie,
A répondre du sol dont les tourments le font.
Riez donc ! Vos aînés se réservent les larmes.
C'est chez vous seuls qu'ils voient dans l'avenir profond
Ensemble triompher la justice et les armes.
Riez ! il nous est cher de vous sentir contents ;
La divine gaîté, cette sœur du courage,
Vous convie à braver l'horizon gros d'orage,
Sous l'immense arc-en-ciel qu'elle dresse à vingt ans.
Vous pouvez rire, vous ! Le rire n'a qu'un temps,
Et l'oubli des douleurs n'appartient qu'à votre âge ;
Même sur le bâillon mis au Droit qu'on outrage,
Vous jetez pour un jour des voiles éclatants.
Riez, car à vous seuls est permise la joie.
Le blé naissant n'a point, quand son épi verdoie,
A répondre du sol dont les tourments le font.
Riez donc ! Vos aînés se réservent les larmes.
C'est chez vous seuls qu'ils voient dans l'avenir profond
Ensemble triompher la justice et les armes.